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Dates bio:          voir ci-dessous
Activité:             1923-1957

Pierre Alciette est le pseudonyme d'un couple, Raymond et Alice Viallate (1).

Si l'identité du couple caché derrière ce pseudonyme n'est pas une nouveauté, les données biographiques sur Raymond Viallate et son épouse, de même que le nom de jeune fille d'Alice sont une exclusivité de ce site.

(1) Le nom est généralement orthographié Vialatte - de manière erronée - comme par exemple dans le Dictionnaire des pseudonymes, de Henry Coston.

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Raymond Viallate
Dates bio:    1874-1960
Activité:        1910-1957~

exclusivit__NS_rollyJean Eugène Raymond Viallate est né le 23 juin 1874, fils de François Achille Viallate (1831-1922) et de son épouse Gabrielle Anne Marie Raingo (1847-1917). Raymond a vu le jour au domicile de ses parents, "Villa Marie", à Biarritz. Le couple semble n'avoir eu que deux fils, Paul Daniel Ernest (1872) et Raymond. Il s'est éteint le 9 mai 1960, à l'âge de 86 ans, à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Probablement dès le début des années 1900, Raymond Viallate propose des articles dans la presse parisienne.

En 1908, Raymond est confronté à un drame. Son oncle Auguste Rémy (1830-1908), époux de Cécile Raingo, une soeur cadette de Gabrielle, est retrouvé assassiné à son domicile parisien. Une série d'articles parait dans Le Figaro entre le 8 juin et fin août, retraçant les circonstances mystérieuses du drame et les détails de l'enquête de police. Au matin du 7 juin, le concierge de l'hôtel particulier des Rémy, Rue de la Pépinière, découvre le corps sans vie de M. Rémy, au pied de son lit. Raymond semble être le premier à soupçonner les coupables, Pierre Renard et son complice Courtois.

Pendant la Grande Guerre, Raymond et son frère Ernest sont mobilisés et c'est sous les drapeaux qu'ils apprennent le décès de leur mère, survenu le 1er juillet 1917.

  • Gabrielle Raingo (1847-191)
    Gabrielle est la soeur d'Alice Raingo (1844-1911) que le peintre Claude Monet (1840-1926) avait épousée en secondes noces le 16 juillet 1892, alors qu'elle était veuve d'Ernest Hoschedé (1837-1891). Par sa tante Alice Raingo, Raymond est donc le neveu de Claude Monet. Ernest Hoschedé était par ailleurs l'un des témoins de mariage d'Achille Viallate et de Gabrielle Raingo.  

     
  • Achille Viallate (1831-1922)
    François Achille Viallate est né le 20 septembre 1831 à Nîmes (Gard), fils de Jean Viallate (ou Vialate) et de son épouse Thérèse Dumas, mariés en 1827.
    En 1859, Achille Viallate entre au régiment des Chasseurs à cheval de la Garde impériale, basée à Melun; au début des années 1860, il est sous-lieutenant. A l'époque de ses fiançailles avec Mlle Raingo, Achille Viallate est toujours aux Chasseurs à cheval à Melun, avec le grade de lieutenant. Aussi, pour son mariage célébré à Paris le 2 septembre 1865, Achille avait dû demander une "permission de mariage", qui lui avait été accordée par le Ministère d'Etat de la guerre. Achille Viallate était Chevalier de la Légion d'Honneur.
    En 1895, un jugement du Tribunal de première instance de la Seine annule une reconnaissance en paternité qu'Achille Viallate avait effectuée en 1865 pour un enfant né hors mariage, Jules, qu'il avait eu d'Alexandrine Gourgeew. Née vers 1832 dans le Gouvernement de Tauride (Russie), Alexandrine avait épousé en 1848 un officier russe, Constantin Gleboff. Alors que son époux résidait à St-Petersbourg, Alexandrine vivait à Paris. Dans des circonstances non précisées, elle entretenait une relation avec Achille Viallate, avant le mariage de ce dernier. Alexandrine est décédée sept jours après la naissance de Jules, des suites de complications post-natales. Bienveillante, la reconnaissance d'Achille Viallate faisait cependant de Jules un enfant adultérin; c'est pour cette raison que Jules Gleboff avait entrepris en 1895 une action en justice pour faire annuler cette reconnaissance. Jules Gleboff peut cependant être considéré comme le frère biologique de Raymond Viallate.

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Alice Malick
Dates bio:     1883-1957
Activité:        1923-1957~

exclusivit__NS_rollyMarie Henriette Jeanne Alice Malick est née le 20 mai 1883, fille de Jean Alexis Malick (né 1841) et de son épouse Louise Henriette Jeanne Emmanuelle (née Marsuzi-de-Aguirre). Alice a vu le jour au domicile de ses parents, rue de la Mairie, à Guéret (Creuse). Elle s'est éteinte le 30 novembre 1957, à l'âge de 74 ans, à Ahaxe.

Alexis Malick était capitaine au 78e de Ligne, en garnison à Guéret. Il était également Chevalier de la Légion d'Honneur.

Alice effectue des études au Conservatoire, à Paris. En 1904, à l'occasion d'un matinée musicale proposée par Marie-Louise Grenier, Alice donne une interprétation remarquée de la sonate pour piano op. 26 de Beethoven.

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Alice et Raymond Viallate

voeu_de_ZabethAlors qu'il est âgé de 35 ans, Raymond Viallate épouse Mlle Alice Malick, de neuf ans sa cadette, le 18 mai 1909, à Paris.

Le couple réside à Paris, puis, vers 1920, s'établit dans le petit village d'Alciette par Saint-Jean-le-Vieux (Pyrénées Atlantiques), commune dont Raymond et Alice tirent leur nom de plume, dans une propriété au joli nom de Barberainia. Raymond Viallate est d'ailleurs coutumier de la région basque, où il est né et où sa mère possèdait une maison à Biarritz, qui avait été vendue en 1919 après le décès de celle-ci.

C'est à cette époque que le couple, sous le pseudonyme de Pierre Alciette, se lance véritablement dans l'écriture à quatre mains. En 1928, Pierre Alciette dédie Sous le vieux toit de la palombière à "mon oncle, Claude Monet", roman terminé peu après le décès du peintre.

En 1929, Raymond Viallate devient sociétaire de la Société des Gens de Lettres (SGDL); Alice quant à elle ne semble pas y avoir adhéré sous son nom propre.

En 1932, le roman Ma vie a son secret  est couronné par l'Académie Française et reçoit le Prix Montyon. Une critique de l'époque parue dans la revue Mademoiselle souligne: "Elle est charmante, vraiment, la nouvelle héroïne de Pierre Alciette, et je ne doute pas de voir apparaître bientôt, parmi les pseudonymes, le nom de Noëlla, prouvant que les courriéristes sont de fidèles admiratrices de l'auteur. Noëlla est le type de la franchise, de la gaîté, de la loyauté, de tout ce qui fait une âme franche."

Pierre Alciette fait partie des "auteurs fugaces" de La Semaine: il n'y apparaît qu'une seule fois, en 1936, et signe A.-Pierre Alciette. Il est en revanche un collaborateur plus régulier des autres publications Gautier-Languereau: Veillées des Chaumières, Bibliothèque de ma Fille, etc.

Le couple repose dans le cimetière des communes regroupées d'Ahaxe-Alciette-Bascassan.

Source
- EC Paris
- collection personnelle
- autres sur demande

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Bibliographie (liste non-exhaustive)

BmF: Bibliothèque de ma Fille - BpF: Bibliothèque pour ma Fille
PeM: Petit Echo de la Mode
Les années en italique sont estimées

Presse & revues

  • 1910: Le Figaro, R. Viallate, Paris
  • 1925: Le Temps 
  • 1926: Le Correspondant, Paris
  • 1928 (dès): Lisez-moi Bleu, éd. Jules Tallandier (Paris)
  • 1929 (dès): Les Veillées des Chaumières, éd. Gautier-Languereau (Paris)
  • 1931 (dès): Petit Echo de la Mode et son Almanach, éd. Petit Echo de la Mode (Paris)
  • 1936: La Semaine de Suzette, éd. Gautier-Languereau (Paris)

Collections

  • 1923-1929: La Liseuse, éd. Plon (Paris)
  • 1930: Jeunes femmes et jeunes filles, éd. Fayard (Paris)
  • 1931-1933: Bibliothèque de ma Fille, éd. Gautier-Languereau (Paris)
  • 1953-1956: Tourterelle, éd. Jacquier (Lyon)

Bibliographie générale

  • 1923: Le roman de Maddya, éd. Plon (Paris), coll. La Liseuse N° 24 
  • 1925: Sous le vieux toit de la palombière, dans Le Temps
  • 1926: Mam'selle Rit-à-Tout, Basquaise (roman), dans Le Correspondant
  • 1926: Maïalen ou quand le coeur a parlé, dans PeM
  • 1933: L'héritière basque, dans PeM
  • 1928: Le vieux vaisselier, dans Lisez-moi Bleu
  • 1929: La sonate interrompue, éd. Charpentier (Paris)
  • 1929: Le voeu de Zabeth, ill. G. Dutriac, dans Les Veillées (roman, BmF 1930)
  • 1929: Le vieux vaisselier; conte basque, dans Les Veillées
  • 1927: Maïalen ou quand le coeur a parlé, ill. Duché (couv.), éd. Plon (Paris), coll. La Liseuse N° 76
  • 1929: Lucile ou le mariage, éd. Plon (Paris), coll. La Liseuse N° 97
  • 1928: Sous le vieux toit de la palombière, dans Lisez-moi Bleu
  • 1929: Le tourment de Jeannine, éd. Fayard (Paris), coll. Jeunes femmes & jeunes filles
       
  • 1930: L'héritière basque, éd. Fayard (Paris), coll. Jeunes femmes et jeunes filles N° 20
  • 1931: Ma vie a son secret, dans Les Veillées (roman, BmF 1931)
  • 1931: L'offrande, dans PeM
  • 1931: La chamarra, dans PeM
  • 1931: Le voeu de Zabeth, dans Lisez-moi Bleu
  • 1932: L'héritière basque, dans Lisez-moi Bleu
  • 1932: Sylvette, marchande de soieries, éd. Fayard (Paris), coll. Jeunes femmes et jeunes filles N° 42
  • 1932: Maison à louer, dans PeM
  • 1930: Lucile et le mariage, éd. Petit Echo de la Mode (Paris), coll. Stella N° 246
  • 1933: Le roman de Maddya, éd. La Renaissance du Livre (Tournai)
  • 1933: Le pari (nouv.), dans PeM
  • 1933: Ma vie a son secret, dans Lisez-moi Bleu
  • 1933: Ce démon de Jacotte (roman, BmF), précéd. paru dans Les Veillées
  • 1934: Celui que j'ai rêvé, dans Le Courrier de Bayonne
  • 1934: Celui que j'ai rêvé, éd. Plon (Paris)
  • 1935: Sous le toit de la palombière, éd. Plon (Paris), coll. Bibl. reliée N° 203
  • 1936: Soeur Saint-Modeste et ses élèves, A.-Pierre Alciette, ill. Manon Iessel, dans La Semaine
  • 1936: Je vous ai toujours aimée, éd. Plon (Paris)
  • 1936: Les aventures de Criquet, chien, éd. SPES (Paris)
  • 1937: Le beau voyage de deux enfants à Lourdes, éd. Lethielleux (Paris)
  • 1938: Pitié amoureuse, éd. Plon (Paris)
  • 1938~: Le véritable trésor; Aimer la campagne, ses bienfaits, ses sourires, éd. Lethielleux (Paris)
  • 1939: La maison de la Source Blanche; roman euskadien, éd. Plon (Paris)
     
  • 1947: Vieux Moulyn et son mystère, éd. Le Pin Franc
  • 1947: La femme forte, éd. Plon (Paris)
  • 1948: Nadine et sa mère, éd. Chantal, coll. Votre roman Madame
       
  • 1950: Le temps des Lilas (roman, Bpf 1950)
  • 1953: Sur la branche qui plie, ill. Y. Martin, éd. Jacquier (Lyon), coll. Tourterelle N° 11
  • 1954: Trois jeunes filles en vacances, éd. Tallandier (Paris)
  • 1955: Tia-Lou, ill. Martin, éd. Jacquier (Lyon), coll. Tourterelle
  • 1956: Quand les genêts refleuriront, ill. Martin, éd. Jacquier (Lyon), coll. Tourterelle
  • 1956: Vacances au château, éd. Jacquier (Lyon), coll. Tourterelle
  • 1957: Mais .. le petit dieu veillait, éd. du Puits-Velu (Lyon)

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Création: 20/04/2008  -  MàJ: 10/07//2010
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